Orgue de l’Eglise Saint-Jacques de Villegoudou
Au départ on trouve l’orgue Micot de 1760, III+P/31 avec positif encastré dans la façade. Le buffet – qui provenait de l’orgue de la Dalbade à Toulouse – était alors situé au ras de la balustrade de tribune, la console étant derrière l’instrument (l’organiste faisant face au chœur de l’église). Moitessier transforme totalement l’instrument en 1862 (réception en 1864) en déplaçant le buffet en fond de tribune et en plaçant le positif dans un buffet séparé. Il installe également un pédalier à l’allemande. La configuration est alors III+P/27, avec transmission toujours entièrement mécanique.
En 1917, Théodore Puget réalise un relevage et en 1932 un agrandissement de l’instrument qui passe à 32 jeux, toujours sur trois claviers, avec machine Barker pour accoupler les claviers. L’instrument a été inauguré par Léonce de Saint-Martin, qui deviendra plus tard l’organiste titulaire de Notre-Dame de Paris. Malheureusement, à la fin des années 30, les paroissiens trouvent que l’instrument joue trop fort, et le facteur d’orgue (Puget ?) ampute l’instrument de cinq jeux, en supprimant le positif de dos, qui est désormais un buffet postiche. Il supprime aussi la machine Barker et ajoute un sommier pneumatique au récit. C’est donc un orgue de transition entre le classique français et l’orgue romantique, ce qui lui donne une spécificité dans le patrimoine des orgues. Nous avons en projet de solliciter son classement au titre des Monuments Historiques.